jeudi 29 décembre 2011

Etat de siège

Le mercredi 14 décembre dernier, plus de 80 flics et douaniers ont envahi le quartier des Fontaines et des Deux Lions, à Tours, afin  d’organiser « une opération d’envergure contre la délinquance ». Le directeur départemental de la sécurité urbaine et le préfet, sans doute en mal de promotion, s’étaient déplacés en personne ! A l’arrivée, 8 infractions constatées dont une majorité «d’infractions aux stupéfiants ». En clair, quelques grammes de shit ou d’herbe ont été saisis. Ce type d’opération a, par contre, coûté aux contribuables pas moins de 10 000 euros si l’on prend en compte les charges et les salaires, les déplacements, indemnités, frais divers.

Olivier Le Gouestre, le chef de la Sureté Urbaine.
Tout cela au final, pour que ces messieurs (Le directeur départemental de la sécurité urbaine et le préfet) montrent leurs « gros bras » devant les caméras et entrainent leurs troupes à contrôler un quartier dans l’hypothèse où ce serait utile en cas de conflit social généralisé.

Car, ne nous leurrons pas, de source policière elle-même, cette opération est totalement inutile pour réduire les trafics et la délinquance supposée dans les quartiers. Par contre, elle peut rassurer les électeurs de droite et d’extrême-droite et est très en vue par le sinistre Guéant, ministre de l’intérieur de son état et dont la seule évocation du nom provoque la nausée.

Des bouquets pour l'été !

La lutte en chantier...



dimanche 25 décembre 2011

Dans les années 80...

Dans les années 80, on se retrouvait au dessus du Helder, sur les terrasses. A deux ou trois… On fumait des pétards en regardant passer les gens. Dans le parking des Beaux Arts, le soir, la nuit tombée, nous repartions dans une nos carrioles (2 CV, 4 CV, 204).


Régulièrement, nous surprenions, dans le dérobé de la porte métallique du parking sous terrain, deux jeunes filles qui s’embrassaient passionnément. Nos phares les découvraient là, pareilles à des clandestines…

Giscard était encore au pouvoir. Ses flics nous topaient le soir et nous cognaient un peu dessus,  après nous avoir poursuivis parce que nous roulions sans casques sur nos mobylettes à deux sous. Quand ils s’étaient calmés, ils ne disaient plus rien, même pas un rot…. Ils repartaient alors en patrouille… Nous, on soufflait un peu… Nous redémarrions nos mobylettes et nous rentrions chez nous. 


Le « bon » Giscard « modernisait » la France : il créait les stages « Barre », faisait raccourcir la tête de Ranucci, recyclait un bon tas de fascistes du SAC et de l’OAS dans son personnel politique,  collectionnait les diamants de Bokassa et faisait poursuivre les militants qui souhaitaient créer des radios libres.


A Tours, ceux de «Transistour» jouaient au chat et à la souris avec les keufs. Ils faisaient venir clandestinement leur émetteur d’Italie. Nous les écoutions avec des radios merdiques, pleines de fritures…


Il y avait aussi des cabines téléphoniques à pièces… Pas de portables… Nous les utilisions pour pouvoir téléphoner gratuitement. On allait à «la pèche» : on perçait une pièce de 5 francs, on y enfilait une petite corde et on jouait là-dessus un va et vient qui déclenchait la communication. On pouvait téléphoner à l’as pendant des heures. Parfois, on décidait de se la faire… Un pied de biche et à nous la caisse !... Quelques pièces pour quelques demis de bière…

A Noël, on se prenait des murges. A deux ou trois, on se retrouvait le soir dans un troquet et on se dépouillait. Pour fêter dignement l’évènement, on allait, une fois bien imbibés, jeter un cocktail Molotov sur la porte du lycée Paul Louis Courier ou du lycée Balzac. L’engin flambait une petite minute, noircissant la porte puis s’éteignait. Les pompiers arrivaient, les flics aussi. On les regardait faire, hilarants, à l’angle des rues. La Bretagne avait son FLB, la Touraine, ses apaches de la Noël…
 
Il y avait des manifs lycéennes aussi… Pas de syndicats… Des coordinations déjà et des comités de lutte… Animés par les anars, les trosko des JCR et les derniers Mao. Après les grandes journées d’actions, où nous avions subit le malaise des syndicats institutionnels, on se retrouvait la nuit dans des endroits improbables. Il y avait celles et ceux de Choiseul, Paupol, Grammont… On parlait de nos révoltes, de l’avenir, du quotidien. Certains fumaient du shit. Peu de temps après, on verrait apparaitre de seringues…

Nous vomissions Claude François, Patrick Juvet, Michel Delpech, Jo Dassin, Dalida, Michel Sardou, Gérard Lenorman et les autres… On se retrouvait volontiers dans les concerts de François Béranger ou de Mama Béa Tékielski, aux Tanneurs… « Magouilles blues »,  « Ballade pour un bébé robot »… Tout cela n’a guère changé… Sentiment d’éternité… Il y avait aussi « Font et Val » qui nous réjouissaient bien. Ils portaient en eux, à l’époque, une véritable gouaille libertaire. On était loin des dérives pédophiles de l’un et de l’ultra libéralisme de l’autre…

Et puis, il y avait Léo Ferré ! Lorsqu’il venait chanter à l’Olympia… Au milieu de son spectacle, il se mettait à chanter « les anarchistes »…. Cela nous faisait nous dresser… « Il y en a pas un sur 100 ! »… On se sentait bien… Pas si isolés… Léo, tu pouvais lui parler… Il était abordable… Un chic type… La nuit, après le spectacle, il partait dormir au château d’Artigny… L’avait du fric le Léo…. Mais comme il le disait lui-même, il n’exploitait personne pour le récupérer…


Finalement, nous vivions beaucoup la nuit… Nous y buvions beaucoup… Au matin, lorsque nous rentrions, après avoir piloté comme des fous nos mobylettes pétaradantes, nous croissions parfois nos parents dans les sous-sols de nos maisons. Ils allaient travailler… On se croisait silencieusement… Ils ne nous comprenaient pas… De notre côté, nous ne comprenions pas qu’ils nous aimaient…

AU 244

vendredi 16 décembre 2011

Marché de Noël ?


Ce dernier vendredi 2 décembre, une poignée de militants fascistes du groupuscule « Vox Populi » organisait, place Michelet, à Tours, un ridicule «marché de Noël». Devant le peu de participants, le dit marché a dû même être écourté.


Entre deux ouvrages d’extrême-droite, ou pouvait trouver sur place des articles provenant de la boutique de Pierre-Louis Mériguet, le Luynois Duce du groupe, faux– Tourangeau mais vrai Berrichon (un comble pour un « identitaire » Turon !) «London Calling». Ces articles «soldés» nous laissent à penser que, bien loin d’une œuvre de «charité et de solidarité entre blancs» , on avait affaire plutôt à un classique destockage du commerçant de la rue de Châteauneuf, dont les affaires seraient loin d’être florissantes…

Le Duce Mériguet reprendrait donc à son compte, et à son échelle, la tradition de l’extrême-droite française : la famille Le Pen gère le FN comme son fond de commerce et le pitoyable Pierre-Louis gère « Vox Populi » comme son arrière boutique !

Et tout cela sur le dos de la poignée de jeunes imbéciles qui le suit aveuglément…

Coupez les vannes !

Il nous faut tenir !

Entre dans la danse !

Les graces...


Surtout, ne pas perdre son orientation !

Leçon de civisme !

Parfois, on se demande ce que fait la police (municipale ?)… Ainsi, régulièrement, le député PS d’Indre et Loire, Jean-Patrick Gille se paie le luxe de remonter en sens interdit (et pas à  une vitesse de sénateur) la place Foire le Roi à Tours. 

La raison de ces délits répétés se trouve dans le fait que notre Dandy de gauche habite 81 rue Colbert et qu’il n’arrive pas a effectuer les manœuvres adéquates afin de rentrer son magnifique 4/4 dans sa cour intérieure. Alors plutôt que de se ridiculiser quotidiennement, le député d’Indre et Loire se paie le sens interdit.
Du côté de l’UMP, on ne fait guère mieux lorsque, dernièrement Philippe Briand, le maire de Saint Cyr emprunte, lui aussi, un sens interdit et se retrouve face à face avec un véhicule conduit par un autre conducteur. Furieux de voir le «jeune» ne pas reculer, il lui assène comme argument suprême : «, vous ne savez pas à qui vous parlez, je suis le maire de St Cyr !». Argument qui n’effraie pas plus le jeune conducteur et qui oblige monsieur le maire à faire enfin sa marche en arrière…

Comme on peut le voir, nos édiles lorsqu’ils ne font de longs discours sur le «sens du devoir» et le «respect de la loi », se torchent joyeusement des conventions publiques…

La composition




Le bon coté des choses

zarbi

La bête immonde

Depuis plusieurs mois, sévit sur Tours une bande de néo-fascistes regroupée, pour
l’essentiel, dans le groupe Vox Populi Turone.

Ces derniers multiplient des actions plus ou moins provocatrices mais toujours connotées
d’un fort sens politique.

Ainsi, le 22 janvier 2011, ils descendaient la rue nationale (à 70) avec des flambeaux
dans leurs mains pour commettre une imitation, de ce que réussissait à faire leurs tristes
 ainés à Nuremberg, dans les années 40.

Ces multiples «faits d’armes» n’ont pas vraiment ému les autorités municipales.
Du côté de la police, son boulot a été plutôt de contenir de façon très musclée les
 antifascistes qui s’en offusquaient.

Pire, lorsque l’on se souvient de la  vidéo de Canal Plus, lors de la tenue du congrès
du FN à Tours, l’attitude du fonctionnaire de police qui reçoit de faux-militants FN
 n’est toujours pas passée. Ce policier, bien connu puisque croisé dans de nombreux
 rassemblements, plutôt que d’interpeller les gugusses qui font une foire au négationnisme
dans son bureau, y va de sa diatribe anti-gauchiste.

 (Voir la vidéo sur l’article http://solidaires37.org/spip.php?article525).
C’est décidemment une drôle d’habitude au commissariat de Tours, lorsque l’on sait
qu’Alphonse Chani, directeur de la «police de proximité» n’hésite à pas à déclarer
sa haine des «gauchistes» devant ses troupes  (il faut dire que le margoulin s’y connaît
 en «gauchistes» puisqu’il dirigea les ex Renseignements Généraux dans les Deux Sèvres,
 département ou entre deux chouans, on peut parfois trouver un utopiste révolutionnaire).
Plus dérangeant encore, une vingtaine de mains courantes auraient été déposées par
 les commerçants du quartier des halles. Ils ont le malheur de se trouver près du
«Cosmic Café», le repaire de nos fachos locaux et
 ceux-ci auraient pris l’habitude de commettre régulièrement des voies de fait contre
 l’entourage. Un commerçant aurait même du engagé des vigiles pour se protéger !
Cela commence à faire beaucoup d’autant que, d’après d’autres sources, ce café
 pratiquerait la discrimination  raciale..
On est dès lors surpris par deux faits : Pourquoi ce café ne fait-il pas l’objet d’une
 interdiction administrative ? Pourquoi aucune plainte n’est-elle instruite contre nos
fachos «Turons » ?

Mieux, le samedi  21 octobre 2011, une partie de ces olibrius provoque des
 bastons dans le vieux Tours et se distinguent en faisant le salut nazi devant un troquet..
Prospérant autour des milieux des supporters du Tours FC (qui s’ennuient probablement
beaucoup en voyant les piètres prestations de leur équipe), ces furoncles fascisants ne
troublent guère les autorités. Ainsi ni le maire de Tours, ni le préfet d’Indre et Loire
 n’ont daigné répondre à la sollicitation d’une douzaine d’organisations (dont la CFTC !)
qui demandaient l’interdiction d’un rassemblement de ces fascistes à Tours,
le vendredi 21 octobre dernier.

Olivier Le Gouestre, le directeur de la sécurité publique, plutôt que de jouer les
 matamores devant ses troupes et de raconter des mensonges plus gros que lui
 pour les couvrir, ferait mieux de nous expliquer ce phénomène bizarre et inquiétant…

Kho Samui 2024, à travers l'ile...