L e «choix» que nous propose le
cirque électoral pour ce deuxième tour des élections
présidentielles se résume entre le choléra et la
peste.
Du côté du choléra, Hollande qui, en
bon valet du capital, ne veut rien remettre en cause de fondamental : sur la question des retraites,
«circulez, il n'y a rien à voir !», nous travaillerons plus «parce
que l'espérance de vie progresse» (pour l'instant !) ;
sur la question de la dette, tout le monde banquera (sans mauvais jeu de mots). Il a même été
dire que s'il avait été aux affaires lors de la crise Grecque, il
leur aurait asséné d'entrée un méga (et
unique?) coup de massue sur la tronche ; sur le nucléaire, l'énergie atomique a un bel avenir devant elle ;
sur les sans papiers, il n'y aura aucune avancée significative en ce domaine ; la chasse va continuer... Sur
le pouvoir d'achat, aucune revalorisation sérieuse n'est en route, sur les suppressions d'emplois dans la
fonction publique, elles vont continuer sauf dans l’Éducation
nationale, la police et, peut être, la justice.,
etc...
Du côté de la peste, l'effroyable
Sarkozy, entre deux mensonges, veut continuer à brader ce qu'il
reste du
bien commun aux intérêts privés,
renforcer l’État sécuritaire et criminaliser toute forme
d'opposition et de déviance.
D'ailleurs ces deux là, totalement
prisonniers des sondages (et de leurs «corrections» plus
qu'arbitraires), ont orienté les thèmes de leur
campagne en fonction des prétendus centres d'intérêts (très
fluctuants) de la population.
Comme on peut le voir, ni l'un, ni
l'autre ne représente un début d'alternative pour nous. D'un autre
côté, les organisations politiques
révolutionnaires sont dans un état lamentable : le NPA, empêtré
dans ses logiques électoralistes, n'est plus
que l'ombre de lui même, LO reste figé sur sa ligne sectaire, ne
parlons même pas du POI... Du côté du Front
de Gauche, il est entièrement aux mains du PCF et au service de Mélenchon.
Quant au mouvement anar, empêtré dans
ses sectarismes, ses querelles d'égos, son refus organisationnel chronique, il ne représenté en aucune
façon un début d’alternative. Il peut même d'ailleurs faire
figure de repoussoir et est totalement
inefficient en matière de rupture révolutionnaire.
Et nous, «le peuple», nous continuons
à nous trimbaler entre nos petites peurs, nos crédits immobiliers, notre culte de l'hyper consommation,
nos gâchis énergétiques, nos écrans plats et nos cures de remises
en forme...
Reste a espérer qu'on arrête de
déconner, qu'on accepte de vivre enfin et qu'un mouvement social
digne de ce nom puisse remuer le cocotier et
faire fi de tous ces parasites groupusculaires afin de mettre sur la table le vrai sujet : celui de
l'abolition du capitalisme.
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